Le titre de l’exposition de l’artiste franco-tunisien Ismaïl Bahri est un programme en lui-même.

Pour sa première exposition personnelle en Belgique, l’artiste transforme l’architecture du lieu pour en faire une sorte d’instrument optique, jouant sur des jeux d’ombre et de lumière, d’apparition et de disparition.

Des formes, des objets, des dessins et des vidéos accompagnent des percées de lumière naturelle.

Cette exposition fait partie de “Poésie balistique”, le deuxième chapitre de la programmation artistique imaginée par le commissaire d’exposition Guillaume Désanges à La Verrière en 2016. À travers ce cycle, il s’agit d’examiner les écarts entre un programme et son résultat au sein de certaines formes d’abstraction. Les œuvres présentées reposent sur des impacts calculés, que l’on ressent plus qu’on ne les comprend, et dont le discours ne couvre pas l’abîme parfois vertigineux de l’incompréhension. Une manière de privilégier la réception subjective à l’interprétation exhaustive.