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24


avril


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mai


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Exposition Schuss


Depuis 4 ans, LaMontagne organise à LaVallée sur la période de la foire Art Brussels des expositions collectives d’envergure rassemblant une trentaine d’artistes afin de faire rayonner leur travail sur la scène artistique bruxelloise et internationale.

SCHUSS est étymologiquement lié au mot anglais shot, qui peut à la fois signifier la rapidité d’un coup de feu, le jargon montagnard ou le shoot de trop pouvant mener à l’overdose ; autant de polysémies qui raisonnent à travers le nom donné à cette exposition. Au même titre que la flexibilité de ce mot, Schuss rend précisément compte de l’élasticité des pratiques artistiques actuelles. A travers les médiums que sont la photographie, l’installation, la peinture ou la sculpture, les 20 artistes réunis soulignent la nature mouvante des tendances de la jeune création comme autant de trajectoires et de traces laissées à toute allure sur les versant d’une montagne.

Un premier corpus rassemble des artistes qui inscrivent leur travail dans la vivacité du geste. Ugo Schiavi (dont le travail sera présenté au Musée des Beaux-Arts d’Orléans, en parallèle de l’exposition) s’approprie les statues de l’espace public par des moulages en plâtre dans lesquels on distingue parfois la main ou la jambe de la personne qui l’assiste. Pris sur le vif, l’artiste fige la rencontre entre deux fragments de corps dans un télescopage temporel. Le trait vif et expressionniste d’Alphons Paul et les autres qui transfigure la culture pop en affirment un plaisir du geste qui se laisse porter par l’accident et l’altération. Cette relation décomplexée à la l’imagerie populaire est également présente entre autres dans les œuvres d’Alice Nicolaeva, de Leticia Martínez Pérez, ou de Guillaume Chiron qui chacun à leur manière manipulent les emblèmes de nos civilisations ; les flux constants et rapides de ces images en passe de devenir des icônes afin de compromettre leur signification.

Pour un second groupe d’artistes, c’est l’intention commune de décoloniser l’imaginaire lié à ces flux d’images qui caractérise leurs pratiques. Parmi eux, Sylvain Couzinet-Jacques, qui à partir d’informations digitales, de documents scientifiques ou physiques, conçoit des lieux fictifs à fleur du réel. Les peintures de Julien Saudubray sont autant de mécanismes qui dissolvent le rapport au figuratif et aux messages des images. Alors que la pratique de Thomas Hauser soumet ces dernières à un processus de dégradation et d’abstraction qui les éloignent de toute forme de narration identifiable. Marie Lelouche quant à elle, exploite les nouvelles technologies afin de produire un corpus de formes singulières qu’elle transpose dans le réel et interroge le rôle de l’individu dans son entité sociale.

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