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« Par enchantement » : la 4ème édition de la Biennale d’art contemporain d’Enghien


Du 3 au 18 septembre 2022, le parc d’Enghien accueillera la quatrième édition de la Biennale Miroirs - qui se voudra cette année plus que jamais synonyme d’enchantement.

Pour cette édition, l’exposition collective portée par l’artiste Myriam Louyest et le commissaire et collectionneur Christophe Veys fera la part belle aux artistes français. Superposant les visions de praticiens émergents ou confirmés, 15 artistes sont invités à mettre en valeur un patrimoine paysager et architectural exceptionnel. Aussi, de nombreuses œuvres ont été spécifiquement conçues pour le parc et adaptées à une exposition extérieure.

L’artiste français Raphaël Zarka vous surprendra par exemple avec une œuvre monumentale que vous pourrez également vous autoriser à « pratiquer »… A mi-chemin entre sculpture et infrastructure, le travail qu’il présente s’inspire de sa passion pour le skateboard et remodèle l’espace urbain. Votre traversée du parc vous mènera également à la rencontre des œuvres de Patrick Neu, Joanie Lemercier et Juliette Bibasse, Justine Bougerol ou encore Marc Buchy.

L’inauguration de la Biennale aura lieu le week-end du 3 et 4 septembre 2022. 



Dates
du 3 au 18 septembre 2022

Lieu
Avenue Elisabeth
7850 Enghien, Belgique

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Juliette Bibasse et Joanie Lemercier
Juliette Bibasse et Joanie Lemercier collaborent depuis 2020 sous l’intitulé Le Laboratoire du Planthéisme. Tous deux sont des artistes s’exprimant principalement dans le champ de l’art numérique dont ils sont des figures importantes. Leurs préoccupations centrales, lorsqu’ils travaillent ensemble, se portent sur les relations entre nature et lumière tout à la fois organique et numérique.

Dans l’obscurité de la crypte de la chapelle castrale, ils présentent un dispositif permettant de vivre une expérience à la fois délicate et spectaculaire. Un fragment de sol (à l’apparence anodine) y est magnifié par leur mise en lumière. Les plantes prennent vie, s’enflamment, scintillent, ondulent et étincellent. Nos yeux font l’expérience d’un regard sur la beauté contenue dans chaque tige, chaque feuille, chaque brindille. De quoi aiguiser notre perception sur les splendeurs des plus fragiles aux plus grandioses.

Justine Bougerol
L’univers de Justine Bugerol est intimement lié à sa formation en scénographie. Sa pratique artistique est la concrétisation de rêveries dont elle est, à l’inverse du travail en relation avec l’espace scénique, l’unique actrice. Elle puise dans ses souvenirs et recourt très souvent à des mises en espace spectaculaires et paradoxales.

Pour cette édition de la Biennale, Justine Bougerol s’inscrit dans l’un des espaces les plus atypiques : le souterrain qui se déploie sur plusieurs centaines de mètres allant des écuries jusqu’au coeur du parc et débouchant dans un vaste buisson.

L’intervention de l’artiste renvoie vers ces gestes premiers qui longtemps ont fasciné l’humanité. Elle évoque la majesté et le mystère des pierres dressées, qu’il s’agisse de Stonehenge ou des Moaï de l’île de Pâques. Un rocher obstrue le passage étroit du souterrain. Il vient interrompre la circulation. Comment est-il arrivé là ? Que cache-t-il ? Quelle formule magique permet de passer au-delà ?

Marc Buchy
Le travail de l’artiste Marc Buchy prend des formes généralement épurées. Il a pour origine des questions liées à la connaissance et à la transmission du savoir ou des savoirs-faire avec parfois la possibilité de participation des visiteuses et visiteurs. Il a, par exemple, appris une langue en voie d’extinction ou juré solennellement de ne jamais dépasser un savoir intuitif de l’art de la danse.

Pour la Biennale nous avons proposé à Marc Buchy de montrer une série existante : Μu (lettre grecque l’on prononce Mu, ce qui évoque l’idée de mouvement). Il s’agit de sculptures minimalistes en métal posées au gré de l’usage que les visiteurs précédents en ont fait. En effet, outre le fait d’être des volumes, elles sont aussi des échasses que vous êtes invités à activer. Chacun de nous retrouve alors la sensation de la découverte d’une autre forme de marche. Les uns progresseront à une vitesse stupéfiante alors que les autres trébucheront mille et une fois. Une autre forme d’intelligence est donc mise en avant (non directement scolaire) tout en suggérant les échanges et l’entraide entre les visiteurs.

Patrick Neu
La pratique artistique de Patrick Neu convoque des matériaux à la fragilité manifeste: ailes d’abeilles, cristal, gravure sur suie, … Il souligne aussi grâce à l’aquarelle la beauté fugace de la nature : à l’exemple de son projet annuel de « portraits » d’iris qui fleurissent quinze jours durant dans le jardin de sa mère. Minutie, délicatesse sont donc au rendez-vous de ce travail d’un artiste rare, au parcours salué par de nombreuses grandes institutions.

L’espace du pavillon chinois et son décor en plâtre coloré de 1743 sur fond noir nous est apparu comme une évidence, tant le raffinement domine chez cet artiste français. Il propose une oeuvre jamais montrée en Belgique : un cheval de manège en cristal. Cet objet qui a fait rêver tant et tant d’enfants dans les foires et autres kermesses est ici basculé vers un matériau qui allie splendeur et fragilité.

Ces magnifiques chevaux sculptés sur lesquels, le temps de quelques tours, nous étions les cavalières et cavaliers héroïques de nos rêveries. Ceux aussi qui s’échappaient de leur train-train circulaire dans Mary Poppins. Ici le cheval est seul, il est comme ces petites danseuses de boîte à musique, merveille enchanteresse.

Raphaël Zarka
Raphaël Zarka fait partie de ces artistes qui récoltent. Une bonne part de sa notoriété, aujourd’hui internationale, repose sur des gestes liés à la collecte. Il a, par exemple, rassemblé des images : Celles de skateurs réalisant des figures sur des sculptures dans l’espace public ou celles des volumes géométriquement complexes appelés rhombicuboctaèdre (constitués de huit faces triangulaires et dix-huit faces carrées) dont il a capturé le plus grand nombre possible d’occurrences de leur présence dans des ouvrages de géométrie, jusqu’à des brises lames ou des architectures.

Nous lui avons proposé de réaliser un projet dont la temporalité dépassera celle de l’évènement lui-même (une première dans l’histoire de la Biennale) puisqu’elle restera sur le site pendant deux ans. Son projet consiste en la création d’une sculpture praticable. C’est un moyen pour l’artiste de dessiner des formes dans l’espace tout en conceptualisant l’idée d’envol, de vitesse et de figures que les corps pourront y exécuter. Elle est aussi un exemple d’une des grandes utopies de l’Art : allier intentions plastiques et valeur d’usage. Son implantation est elle aussi particulière puisqu’elle repose sur une scène flottante face au Grand Canal.

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