Ils sont 5, ils ont entre 25 et 30 ans, et ils sont en uniformes militaires. 
Ces corps disciplinés jouent avec les rapports de hiérarchie et de pouvoir. Armés d’humour, de poésie et de tendresse, ils s’emparent sans discours aucun, du parcours d’une désobéissance au sein de l’armée, et de ses conséquences. Et ils nous racontent l’histoire de Pilou-Carmin, un des 2 000 000 de jeunes hommes appelés à partir en Algérie entre 1954 et 1962, pour prendre part à une guerre qui ne disait pas son nom. 

Ces jeunes acteurs appartiennent à la génération des petits enfants de ces « appelés du contingent ». Avec Pilou-Carmin, ils réinventent un trajet, une histoire dans la grande Histoire, à partir des bribes de mémoires empruntées à ceux qui ont connu la guerre, et qui en ont si peu parlé.

D’hier à aujourd’hui, Pilou-Carmin nous emporte dans la traversée silencieuse et saisissante de corps réquisitionnés et de paroles empêchées.