Dans la première partie de Suite n° 4, des voix reconnaissables et anonymes se superposent comme si elles provenaient d’espaces acoustiques différents.

Dans la seconde partie, huit musiciens d’Ictus accompagnent les voix. Dans des constellations toujours diverses – louvoyant entre acoustiques et électroniques –, elles démontrent toute leur flexibilité musicale. Avec cette dernière Suite, le collectif français Encyclopédie de la parole présente un spectacle sur l’absence, comme un opéra sans chanteurs ou un théâtre sans comédiens.

Malgré cette absence physique, la présence de personnages est tangible : comme des fantômes, ils reviennent d’un lieu lointain et font entendre leur voix. Cent cinquante minutes durant, le spectacle nous fait traverser mille situations concrètes en plus de trente langues. Préparez-vous à un voyage mental qui mobilise tous les moyens du théâtre. À quel point notre réalité quotidienne se tisse-t-elle toujours dans des discours récents et anciens ?