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3 questions à Sébastien Meurant

PHC : bourses de mobilité pour les chercheurs entre la France et la Belgique


Pourriez-vous vous présenter brièvement ?

Je m'appelle Sébastien Meurant et je suis actuellement en troisième année de doctorat (Aspirant FNRS) à l'Université de Namur, en Belgique, au sein du laboratoire de recherche en biochimie et biologie cellulaire (URBC), dans l’équipe du Professeur Renard et du Professeur Arnould. Notre équipe (DYSO) se focalise sur l’étude du dysfonctionnement des organites et plus particulièrement de la mitochondrie. J’ai fait mes études à l’Université de Namur où, dans le cadre de l’obtention du diplôme de Biochimie et Biologie Cellulaire et Moléculaire (BBMC), j’ai pu faire mon mémoire dans l’équipe du Pr. Renard, ce qui m’a amené à
décrocher un financement d’aspirant FNRS de 4 ans afin de faire ma thèse dans l’équipe DYSO.

Pourriez-vous décrire votre projet en quelques lignes en donnant des exemples d’applications envisageables ?

Mon projet se focalise sur l’étude de la protéine mitochondriale MPV17, dont les mutations sont responsables de formes rares de maladies mitochondriales (une centaine d’individus identifiés au total) tels qu’un syndrome de déplétion de l’ADN mitochondrial (MDS) et de pathologie neuro-hépatique de Navajo. Les deux maladies se caractérisent par une déplétion importante de l’ADN mitochondrial au niveau du foie menant à un dysfonctionnement de l’organe et à la mort prématurée des individus (dans les premières années de vie). A l’heure actuelle aucun traitement n’existe mais cette absence de traitement provient en partie du manque de connaissance quant à la fonction de MPV17 qui est toujours sujette à débat.

L’objectif de mon projet est donc de décrire de nouvelles fonctions de MPV17 en se basant sur l’identification des partenaires de la protéine en utilisant une méthode appelée BioID et de la spectrométrie de masse. Les résultats préliminaires semblent indiquer une fonction de la protéine dans la réparation et/ou dans le contrôle qualité de l’ADN mitochondrial. La description de cette fonction et de nouveaux partenaires de MPV17 pourrait donc mener au développement de nouveaux traitements afin de guérir ou du moins prolonger la durée de vie des patients atteints par la maladie.

En quoi la coopération scientifique franco-belge a-t-elle représenté un atout pour vos recherches ?

La coopération franco-belge a permis l’établissement plus étroit de la collaboration entre l’équipe DYSO et le MitoLab du Pr. Lenaers, de l’université d’Angers. Ce laboratoire étant spécialisé dans l’étude de pathologies mitochondriales afin de proposer de nouveaux traitements, leur expertise dans l’étude de la pathophysiologie mitochondriale est donc d’une grande valeur et s’appliquait totalement à mon sujet. De même, l’expertise plus fondamentale et tournée vers la biologie moléculaire et mécanistique de notre laboratoire pourrait être valorisée lors de future coopérations et au cours des échanges avec le MitoLab.

Cette coopération m’a également permis d’engranger de l’expérience personnelle et professionnelle en développant mon réseau professionnel, d’une grande valeur pour la suite de mon parcours.

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