Sciences et universités
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3 questions à Elsa Heyman
PHC : bourses de mobilité pour les chercheurs entre la France et la Belgique
Pourriez-vous vous présenter brièvement ?
Après une thèse en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS) à Rennes (France) en 2006 sur les adaptations métaboliques et hormonales à l’exercice chez les jeunes avec un diabète de type 1, puis un post-doctorat à la Vrije Universiteit Brussel (Belgique) sur le ‘cerveau & exercice’, j’ai eu la chance d’avoir un poste de Maître de Conférences en 2008 à l’université de Lille (dans l’Unité Pluridisciplinaire Sport, Santé, Société, URePSSS ; Faculté des Sciences du Sport). Mes thématiques de recherche actuelles s’orientent vers la prévention des hypo et des hyperglycémies à l’exercice pour les personnes avec un diabète de type 1 ou un diabète de type 2 et vers la recherche de stratégies pour améliorer la santé vasculaire de ces personnes.
Pourriez-vous décrire votre projet en quelques lignes en donnant des exemples d’applications envisageables ?
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune conduisant à la destruction totale des cellules de notre organisme produisant l’insuline, l’unique hormone capable de diminuer notre glycémie. Les doses d’insuline exogène injectées quotidiennement dans le cadre du traitement de cette maladie ne sont pas aisées à adapter car de nombreux facteurs jouent sur la glycémie. Il en résulte des épisodes répétés d’hypo ou d’hyperglycémie, lesquels peuvent conduire à la production de radicaux libres (encore appelé "le stress oxydant") qui abîment les vaisseaux. A terme, ces altérations au niveau des vaisseaux, notamment de la 1 ère couche de cellules en contact avec le sang - l’endothélium – peuvent conduire aux complications diabétiques (e.g. atteinte des reins, de la rétine, des neurones).
La recherche de stratégies non médicamenteuses, telles que l’activité physique ou des suppléments nutritionnels, sans effets secondaires, nous paraît primordiale dans un cadre préventif : c’est dans ce contexte que nous testons les effets de l’exercice physique, connu pour générer des forces de cisaillements sur les vaisseaux, qui vont stimuler la production d’agents vasodilatateurs protecteurs, ainsi que les flavanols du cacao. Ces derniers, présenteraient des propriétés particulièrement intéressantes : ils protégeraient l’endothélium contre les radicaux libres par leur effet antioxydant et stimuleraient la production d’agents vasodilatateurs protecteurs. Ce projet, visant à allier plaisir du sport et du chocolat dans un objectif de santé vasculaire pourrait initier des applications en matière de politique de santé (favoriser l’activité physique) et dans le développement de compléments nutritionnels d’origine naturelle.
En quoi la coopération scientifique franco-belge a-t-elle représenté un atout pour vos recherches ?
La coopération franco-belge nous permet d’allier les compétences scientifiques et méthodologiques propres à chacun des deux laboratoires. Grâce à cela, nous pouvons investiguer de façon beaucoup plus complète et approfondie, l’impact de deux stratégies non pharmacologiques (expertise de Lille pour la physiologie de l’exercice dans le diabète de type 1, expertise de Bruxelles (Haute Ecole Bruxelles Brabant) pour l’utilisation du chocolat pour diminuer le stress oxydant dans des situations de stress pour l’organisme comme lors de la plongée sous-marine) à la fois sur la fonction des petits vaisseaux (expertise de Lille, sur les micro-vaisseaux musculaires, cérébraux et cutanés, par des techniques comme la spectroscopie dans le proche infrarouge ou encore l’imagerie de contraste à granularité laser) mais aussi des gros vaisseaux (expertise de Bruxelles, sur l’artère brachiale par échographie doppler). Au-delà de cette plus-value scientifique, la coopération nous permet d’élargir la formation de nos étudiants en filière recherche, tant pour des masters STAPS et doctorants de l’université de Lille, que pour le mémoire de TFE d’étudiants en Master de Kinésthérapie de la Haute Ecole Bruxelles Brabant. La bourse de mobilité PHC est un véritable atout pour dynamiser nos échanges entre les 2 laboratoires, nous permettre de mieux découvrir la culture scientifique de l’autre pays, de par des séjours en présentiel dans une ambiance chaleureuse, générant alors échanges et interactions extrêmement stimulants.
Après une thèse en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS) à Rennes (France) en 2006 sur les adaptations métaboliques et hormonales à l’exercice chez les jeunes avec un diabète de type 1, puis un post-doctorat à la Vrije Universiteit Brussel (Belgique) sur le ‘cerveau & exercice’, j’ai eu la chance d’avoir un poste de Maître de Conférences en 2008 à l’université de Lille (dans l’Unité Pluridisciplinaire Sport, Santé, Société, URePSSS ; Faculté des Sciences du Sport). Mes thématiques de recherche actuelles s’orientent vers la prévention des hypo et des hyperglycémies à l’exercice pour les personnes avec un diabète de type 1 ou un diabète de type 2 et vers la recherche de stratégies pour améliorer la santé vasculaire de ces personnes.
Pourriez-vous décrire votre projet en quelques lignes en donnant des exemples d’applications envisageables ?
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune conduisant à la destruction totale des cellules de notre organisme produisant l’insuline, l’unique hormone capable de diminuer notre glycémie. Les doses d’insuline exogène injectées quotidiennement dans le cadre du traitement de cette maladie ne sont pas aisées à adapter car de nombreux facteurs jouent sur la glycémie. Il en résulte des épisodes répétés d’hypo ou d’hyperglycémie, lesquels peuvent conduire à la production de radicaux libres (encore appelé "le stress oxydant") qui abîment les vaisseaux. A terme, ces altérations au niveau des vaisseaux, notamment de la 1 ère couche de cellules en contact avec le sang - l’endothélium – peuvent conduire aux complications diabétiques (e.g. atteinte des reins, de la rétine, des neurones).
La recherche de stratégies non médicamenteuses, telles que l’activité physique ou des suppléments nutritionnels, sans effets secondaires, nous paraît primordiale dans un cadre préventif : c’est dans ce contexte que nous testons les effets de l’exercice physique, connu pour générer des forces de cisaillements sur les vaisseaux, qui vont stimuler la production d’agents vasodilatateurs protecteurs, ainsi que les flavanols du cacao. Ces derniers, présenteraient des propriétés particulièrement intéressantes : ils protégeraient l’endothélium contre les radicaux libres par leur effet antioxydant et stimuleraient la production d’agents vasodilatateurs protecteurs. Ce projet, visant à allier plaisir du sport et du chocolat dans un objectif de santé vasculaire pourrait initier des applications en matière de politique de santé (favoriser l’activité physique) et dans le développement de compléments nutritionnels d’origine naturelle.
En quoi la coopération scientifique franco-belge a-t-elle représenté un atout pour vos recherches ?
La coopération franco-belge nous permet d’allier les compétences scientifiques et méthodologiques propres à chacun des deux laboratoires. Grâce à cela, nous pouvons investiguer de façon beaucoup plus complète et approfondie, l’impact de deux stratégies non pharmacologiques (expertise de Lille pour la physiologie de l’exercice dans le diabète de type 1, expertise de Bruxelles (Haute Ecole Bruxelles Brabant) pour l’utilisation du chocolat pour diminuer le stress oxydant dans des situations de stress pour l’organisme comme lors de la plongée sous-marine) à la fois sur la fonction des petits vaisseaux (expertise de Lille, sur les micro-vaisseaux musculaires, cérébraux et cutanés, par des techniques comme la spectroscopie dans le proche infrarouge ou encore l’imagerie de contraste à granularité laser) mais aussi des gros vaisseaux (expertise de Bruxelles, sur l’artère brachiale par échographie doppler). Au-delà de cette plus-value scientifique, la coopération nous permet d’élargir la formation de nos étudiants en filière recherche, tant pour des masters STAPS et doctorants de l’université de Lille, que pour le mémoire de TFE d’étudiants en Master de Kinésthérapie de la Haute Ecole Bruxelles Brabant. La bourse de mobilité PHC est un véritable atout pour dynamiser nos échanges entre les 2 laboratoires, nous permettre de mieux découvrir la culture scientifique de l’autre pays, de par des séjours en présentiel dans une ambiance chaleureuse, générant alors échanges et interactions extrêmement stimulants.
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